vendredi 5 avril 2013

Alan Ford

Les Roughriders de la Saskatchewan ont une place particulière dans la LCF.  Étant la seule équipe professionnelle de la province, ils sont suivis de façon passionnée par la population. 
 
Régina, avec une population de 193 000, est de loin le plus petit marché de la ligue.  (Le deuxième est Winnipeg, avec 633 000.)  Malgré cela, les produits dérivés des Riders sont les plus vendus de la ligue.  En fait, c’est l’équipe de la province entière (qui a une population d’un peu plus d’un million).  Ce n’est donc pas étonnant qu’en 1946, l’équipe des Roughriders de Régina est devenue les Roughriders de la Saskatchewan.
 
Et comme l’économie de la province n’a pas toujours été aussi florissante qu’elle ne l’est maintenant, à certaines époques, plusieurs de ses habitants ont quitté la province.  Malgré cela, ils demeurent des partisans des Riders.  En allant voir un de leurs matchs dans n’importe quelle ville, on peut presque être assuré de croiser des hommes en vert.
 
Toutefois, tout ce succès populaire ne s’est pas toujours traduit en succès sur le terrain.  Fondée en 1910, sous le nom de Regina Rugby Club, l’équipe a fait 18 apparitions à la finale de la Coupe Grey, dont la première en 1923.  Pourtant, leurs partisans durent attendre jusqu’en 1966 avant de voir leurs favoris la remporter.  Il leur faudra attendre vingt-trois ans de plus pour en voir une deuxième (1989) et un autre dix-huit ans pour un troisième triomphe (2007).  Trois Coupes en plus de cent ans, alors que l’équipe a joué la majeure partie de ses saisons dans une ligue de huit ou neuf équipes.  On a déjà vu mieux comme taux de succès...

 
Dans un tel contexte, posséder deux bagues de la Coupe Grey à l’effigie des Roughriders relève de l’exploit.  Alan Ford est l’un de ces deux-là (l’autre étant Kent Austin).

 
Après s’être retrouvé à l’Université du Pacifique, en Californie, avec une bourse de basketball, le natif de Saskatoon joua dans une ligue interne de football, avant d’être référé à l’équipe de l’université.  Il attira ensuite l’attention des Roughriders, qui le réclamèrent.
 
Il se retrouva avec l’équipe en 1965, alors que celle-ci était sur une montée, avec le quart Ron Lancaster et le demi George Reed (voir texte du 11 janvier 2013). 

 
Au cours de sa carrière de douze saisons, toutes avec les Riders, Ford a été reconnu pour sa versatilité.  Il a joué comme secondeur, ailier rapproché, receveur de passe, demi offensif et botteur de dégagement.
 
En 1966, c’est la première Coupe de l’histoire de l’équipe.  Ford marqua d’ailleurs un touché dans une victoire de 29-14 contre Ottawa.
 
L’équipe retourna à la finale en 1967, où Ford établit un record de la Coupe Grey en réalisant un botté de dégagement de 87 verges.  Ceci n’empêcha toutefois pas la Saskatchewan de perdre contre les Tiger-Cats.
 
Ford retourna à la Coupe Grey avec ses coéquipiers en 1969 (à l’Autostade), 1972 et 1976, mais ils perdirent à chaque occasion.  La défaite de 1976 (son dernier match en carrière) fut particulièrement crève-cœur.  En avance par quatre points, la Saskatchewan vit Tony Gabriel d’Ottawa, marquer le touché décisif dans les dernières secondes du match.
 
En 1989, il fut nommé directeur-gérant d’une équipe qui avait déjà un bon noyau en place.  L’équipe termina la saison avec une fiche ordinaire de 9-9, mais elle parvint à se faufiler jusqu’à la finale, pour ensuite y jouer un des matchs de la classique des plus excitants.  Après s’être échangé l’avance à plusieurs reprises, les Riders finirent par avoir le dessus sur Hamilton, 43-40.
 
Ford demeura en poste jusqu’en 1999.  Sous sa gouverne, l’équipe fit une autre apparition surprise en finale en 1997, qu’elle perdit.  Toutefois, sur onze ans, elle présenta une fiche plus qu’ordinaire de 82-116.
 
Il fut par la suite brièvement directeur-gérant par intérim des Tiger-Cats en 2003.  Il est maintenant dépisteur pour les Alouettes dans l’ouest du pays.   
 
Sources : « Retro Profile : Ron Lancaster and Alan Ford » de Brian Snelgrove, 11 août 2011 (cfl.ca), cflapedia.com, cfl-scrapbook.no-ip.org, wikipedia.org.

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