mercredi 5 juin 2013

Tony Gabriel

Après un passage au sein du prestigieux programme de l’Université Syracuse, Gabriel se retrouva avec les Tiger-Cats, l’équipe de sa région natale, en 1971.

Hamilton avait été l’équipe dominante de l’est dans les années 1960, et jusqu’à un certain point, de la ligue, mais elle était en fin de cycle.  Elle n’était toutefois pas au bout du rouleau.  Gabriel fut moins utilisé à son année recrue, mais l’année suivante, sa contribution fut accrue au sein d’une équipe qui gagna la Coupe Grey.  Leurs partisans durent attendre quatorze ans pour la suivante.

Lors de la saison 1974, le calendrier passa de quatorze à seize matchs.  Gabriel suggéra alors que les joueurs reçoivent une augmentation pour refléter ce changement.  L’équipe ne sembla pas apprécier et il se retrouva la saison suivante à Ottawa, où il termina sa carrière.
 
Utilisé comme ailier rapproché, il changea la perception quant à cette position.  Avant son arrivée, l’ailier rapproché avait pour principal rôle de bloquer, captant une passe de temps à autre.  Gabriel contribua à l’attaque de façon beaucoup plus importante.  En fait, sa contribution à l’attaque fut telle qu’il mena la ligue en termes de verges par la passe en 1976 et 1977, avec respectivement 1320 et 1362.  Son jeu fut souligné en étant nommé sur l’équipe d’étoiles de l’est dix saisons de suite, de 1972 à 1980, et huit fois sur celle de la ligue.  À partir de 1981, l’équipe d’étoiles se mit à comprendre un demi inséré plutôt qu’un ailier rapproché.

Il se mérita également le Trophée Schenley du meilleur canadien de la ligue en 1974, 1976, 1977 et 1978.  Cette même année, il s’est mérité le titre du meilleur joueur de la ligue, le dernier canadien à ce jour à remporter cet honneur.
 
Gabriel avait aussi habitude de se mettre en évidence lors des matchs importants.  Lors de la finale de la Coupe Grey de 1972, avec moins de deux minutes à jouer au quatrième quart,  il réalisa un attrapé de 34 verges, qui permit le botté de placement décisif dans une victoire de 13-10 des Tiger-Cats.

C’est toutefois en 1976 qu’il réalisa son jeu le plus mémorable.  De l’arrière par quatre points contre la Saskatchewan avec moins de trente secondes à jouer, le quart d’Ottawa Tom Clemens ne prit pas le jeu appelé du banc.  Il décida plutôt d’aller vers Gabriel qui, suite à une feinte, attrapa la passe de 24 verges pour le touché qui fit pencher la balance en faveur d’Ottawa.  Les partisans de la Saskatchewan eurent encore une fois le cœur brisé, eux qui au long de leur longue histoire, n’avaient vu à ce moment leurs favoris emporter la Coupe Grey qu’à une seule reprise.  Gabriel avoua plus tard qu’il avait été sérieusement sonné sur le jeu précédent et voyait toujours des étoiles.
 
Il est venu près de refaire un coup semblable en 1981, au Stade Olympique.  Les Rough Riders affrontaient alors les puissants Eskimos de Warren Moon.  Ceux-ci étaient à la recherche d’un nouveau record, soit une quatrième Coupe Grey consécutive.  Du haut de leur fiche de 14-1-1, ils affrontaient une équipe d’Ottawa qui s’était faufilée en finale malgré une fiche de 5-11.  De son côté, Gabriel était en fin de carrière et dut jouer le match avec deux encombrants appareils orthopédiques aux genoux.

À la demie, le score était comme prévu à sens unique, 20-1, mais à la surprise générale, il était en faveur d’Ottawa.  Les Eskimos se remirent finalement en marche en deuxième demie, pour créer l’égalité 20-20.  Gabriel réalisa alors un attrapé d’une vingtaine de verges qui aurait pavé la voie à un placement décisif en faveur des Riders.  Une pénalité controversée fut toutefois appelée.  Edmonton reprit éventuellement le ballon, pour remporter le match avec quelques secondes à faire et mettre la main sur la convoitée quatrième Coupe.  Les genoux de Gabriel l’abandonnèrent finalement et il ne rejoua jamais au football.  Du côté des Rough Riders, ce fut leur dernière présence en finale.
Aujourd’hui membre du Temple de la Renommée du Football Canadien et du Panthéon des Sports du Canada, Tony Gabriel habite dans la région de Toronto, où il occupe un poste de vice-président du côté investissement à la CIBC.
Sources : “Tony Gabriel’s game-winning catch forever part of Grey Cup folklore” de Dan Ralph, 20 novembre 2012, Canadian Press (montrealgazette.com), cflapedia.com, wikipedia.org.

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