jeudi 28 août 2014

Dwayne Johnson


Jouant sur la ligne défensive, Dwayne Johnson eut l’occasion de faire partie d’une équipe de l’Université de Miami au sommet.  En fait, en 1991, les Hurricanes partagèrent le titre national avec les Huskies de l’Université de Washington.  Par contre, au fil de sa carrière universitaire, il reçut une compétition intense de son coéquipier Warren Sapp.  Johnson dut donc développer sa versatilité pour compenser, d’autant plus qu’il subit des blessures. 
 
Les années qui suivirent confirmèrent le grand talent de Sapp.  Choix de première ronde en 1995, il aura une carrière de treize ans dans la NFL, principalement avec Tampa Bay, mais aussi avec Oakland.  Il jouera dans sept Pro Bowls, gagnera un Super Bowl, en plus d’être élu au Temple de la Renommée et de voir les Bucs retirer son numéro.  Il n’y a donc aucune honte pour Johnson d’avoir été dans son ombre. 
 
Par contre, Johnson ne fut pas repêché par aucune de la NFL.  Il tenta donc sa chance au nord de la frontière, avec les Stampeders de Calgary.  Cette destination était d’autant plus logique que son père est lui-même canadien.  Membre de l’équipe de réserve, il fut par contre libéré après deux mois du début de la saison 1995.  C’est ainsi que se termina sa carrière de football, à son grand désespoir.
 
C’est alors qu’il suivit d’une autre façon les traces de son père.  Rocky « Soulman » Johnson avait connu une longue carrière de lutteur, ce qui entraîna de nombreuses absences et déménagements à sa famille (et qui mena Dwayne à avoir une adolescence tumultueuse).  Il avait d’ailleurs rencontré son épouse (la mère de Dwayne) par l’entremise d’un collègue lutteur, puisqu’elle était la fille de « High Chief » Peter Maivia, originaire des Îles Samoa.  On retrouva également dans cette industrie ses oncles (Afa et Sika, « The Wild Samoans ») et de nombreux cousins (Yokozuna, Rikishi, Rosey et Umaga).  Il devenait donc pratiquement naturel pour lui de suivre cette voie.  Par contre, connaissant à quel point cette vie était dure, son père eut d’abord des réticences à l’entraîner, avant d’accepter.
 
Les débuts furent difficiles.  D’abord un « bon », son personnage ne fonctionnait pas vraiment.  Mais lorsqu’il se retrouva du côté des « méchants », sa carrière décolla.  Tout en se montrant arrogant et détestable, « The Rock » connut beaucoup de succès dans l’arène et se mérita plusieurs titres au sein de la WWF/WWE.
 
 
Vers 2000, sa carrière prit un tournant plutôt étonnant en faisant des présences à la télé (That 70’s Show, Saturday Night Live, Star Trek…), en plus de recevoir aussi des offres pour le cinéma.  Il se concentra d’abord sur des films d’action (The Mummy Returns, The Scorpion King…) avant de se diversifier.  Il participa aussi à des comédies (Be Cool, Tooth Fairy…) et fit des voix pour des dessins animés (Planète 51).  Sa présence semble avoir un effet plus que positif sur les recettes des films (nombreux) où il apparait.  Ses cachets sont donc en conséquence.
 
Après une absence du monde de la lutte pour se concentrer sur sa carrière d’acteur, il y fit un retour en 2011, jusqu’à ce qu’il fut blessé en 2013.
 
Sources : “How good was The Rock at football?” de Dan Fiedell, 12 novembre 2012, ESPN The Magazine (espn.go.com), “Hello, my name is Dwayne Johnson” de Allison Glock, Juin 2008, Men’s Journal, (mensjournal.com), “Johnson rocks a new image:  Family-film star” de Scott Bowles, 12 mars 2009, USA Today (usatoday30.usatoday.com), wikipedia.org.

jeudi 21 août 2014

Karl Hilzinger


Originaire de Montréal, Karl Hilzinger joua son football junior avec les Maple Leafs de Notre-Dame-de-Grâce.  En 1952, il fit le camp des Alouettes, mais pas l’équipe.
 
En 1953, il eut une seconde chance, avec les Roughriders de la Saskatchewan.  Il put alors jouer dans le champ arrière et sur les retours de botté.  Il accumula 211 verges au sol, 127 par la passe et 103 sur les retours.
 
Après avoir vu peu d’action en 1954, il se retrouva à Ottawa l’année suivante.  Il y passa quatre saisons.
 
Pendant sa carrière et par après, il passa ses hivers à travailler comme moniteur de ski au Mont-Tremblant.  Son physique avantageux lui permettait également de travailler comme mannequin, pour entre autres des présentations de maillots de bain.
 
 
Il semblait tout avoir pour lui.  Mais une partie de tout cela pris fin en 1964.  Alors qu’il était passager dans une auto décapotable, celle-ci heurta un poteau électrique.  Les quatre transformateurs qui y étaient accrochés tombèrent au sol.  Hilzinger se retrouva alors avec des fils à haute tension sur la poitrine, le bras droit et les jambes.  Comme ces dernières touchaient au sol, l’électricité les a traversées.  Étonnamment, Hilzinger n’est pas décédé.  Par contre, son bras et sa cage thoracique furent sévèrement brûlés.  Quant à ses jambes, elles durent être amputées.
 
Malgré cette difficile épreuve, il ne se laissa pas abattre.  Il trouva le moyen de continuer à skier, en plus de jouer au golf, de pratiquer la plongée, le ski nautique, la nage et le baseball.  Mais surtout, celui qu’on surnommait Karlo devint porte-parole des Amputés de guerre.  Au début des années 1980, les publicités où on le voyait skier sur ses moignons furent diffusées des centaines et des centaines de fois.  Cette campagne débuta une collaboration entre les Amputés de guerre et la Ligue Canadienne de Football qui demeure jusqu’à ce jour.
 
En 1984, il se mérita le Prix du progrès, pour sa contribution à la communauté.
 
Le 19 décembre 1988, à l’âge de 55 ans, Karl Hilzinger succomba à une crise cardiaque.
 
Sources :
 
“Chan likes Hilzinger” Ottawa Citizen, 28 juillet 1955, p.21,
 
“Hilzinger ’Fund’”, Ottawa Citizen, 2 octobre 1964, p.19,
 
“Friends wonder about Hilzinger” de Tim Burke, Montreal Gazette, 10 février 1984, p.C1,
 
“Sports Shorts”, Montreal Gazette, 21 septembre 1984, p.D4,
 
“Riders legend Jay Roberts left beautiful gift” de Earl McRae, Ottawa Sun, 9 octobre 2010 (ottawasun.com),
 
amputesdeguerre.ca, cflapedia.com.

jeudi 7 août 2014

Pierre Dumont


Après un passage avec les Carabins de l’Université de Montréal (première version), Pierre Dumont se présenta au camp de 1965 des Alouettes, mais il ne fit pas l’équipe.  L’année suivante fut par contre la bonne, alors que lui et Pierre Desjardins (voir texte du 18 octobre 2012) vinrent augmenter la délégation francophone dans l’équipe.
 
Utilisé principalement comme secondeur, il réalisa une interception dans une saison recrue écourtée par une blessure.
 
C’est une autre blessure qui lui fit rater la saison 1968 au complet.  Il revint en 1969, où il joua tous les matchs, en plus de réaliser une interception et un touché.  Il fut également le nominé de l’équipe pour le Trophée Jeff-Russel, remis au meilleur joueur de la division est.
 
Il faut dire par contre que les Alouettes venaient de connaître une saison horrible (2-10-2).  En fait, Dumont ne s’est pas retrouvé avec les Alouettes au cours de leur meilleure période.   Au cours de ses trois saisons avec le club (1966, 1967, 1969), il joua un total de 36 matchs.  Pendant ce temps, l’équipe cumula une fiche globale de 11-29-2.
 
En 1970, avec l’arrivée de Sam Berger comme propriétaire (voir texte du 5 novembre 2012), Red O’Quinn comme directeur-gérant (voir texte du 2 décembre 2013) et Sam Etcheverry comme entraîneur (voir texte du 6 juillet 2013), l’espoir renaît.  Et après une saison décente de 7-6-1, les Alouettes se faufilent et créent la surprise en remportant la Coupe Grey.  Mais à ce moment, contrairement à son coéquipier Desjardins, Dumont n’est plus avec l’équipe.
 
 
Il aura toutefois l’occasion de vivre des années plus heureuses d’une autre manière.  En plus d’être professeur d’éducation physique, Dumont a été pendant de longues années commentateur / analyste des matchs des Alouettes, autant à la radio de CKAC qu’à la télévision de Radio-Canada.  Et lorsque la situation le nécessitait, il n’hésitait pas à y aller de commentaires acerbes.  Dans la période pénible du début des années 1980, il pouvait arriver souvent que la situation le nécessite…
 
Il est aujourd’hui à la retraite.
 
Sources :   
 
Lemay, Daniel, Montréal Football, un siècle et des poussières, Éditions La Presse, 2006, p.136-137-146-147,
 
Turbis, Pierre et Bruneau, Pierre, La grande histoire des Alouettes de Montréal, Éditions de l’Homme, 2007, p.198,
 
« Une carrière lourde de conséquence » de Michel Marois, La Presse, 21 janvier 2012 (lapresse.ca),
 
cflapedia.com.